Éclaireuse pour les Jeux Olympique Paris 2024
La totalité de mes proches ont été surpris lorsque je leur ai annoncé la nouvelle ! Absolument personne n’était au courant que j’avais postulé à la campagne de la Banque Populaire pour faire partie des 10 000 éclaireurs qui parcourons toute la France pour le relais de la Flamme Olympique de Paris 2024. Je reviens sur cette aventure incroyable dont j’ai encore du mal à réaliser.
J’avais longtemps hésité à postuler, j’ai pris plus de 2 mois à me décider pour finir par postuler à quelques jours de la clôture des candidatures, qui était le 30 septembre 2023. J’avais eu vent qu’il était possible de candidater par le biais d’une pub de la Caisse d’Épargne à un abri de bus en juin/juillet. J’avais d’ailleurs commencé à postuler pour la Caisse d’Épargne courant juillet, mais je ne sais plus pour quelle raison, je ne suis pas allée au bout du formulaire.
500 éclaireurs Banque Populaire AURA
Puis, j’ai découvert qu’il était possible de le faire avec la Banque Populaire Auvergne-Rhône-Alpes, ce qui me semblait plus approprié étant cliente de cette banque en pro et perso, néanmoins, j’hésitais toujours. Je pensai réellement avoir très peu de chances d’être sélectionnée, n’étant absolument plus du tout sportive depuis ma grossesse. C’est d’ailleurs cet argument qui m’a motivé à ne rien dire à personne, la déception aurait, à mon sens, été moindre et plus facile à encaisser.
J’ai répondu aux questions sans grande conviction, du fait de la fatigue, je ne saurai pas vous dire très exactement les questions qui ont été posées, mais en gros, c’était : qu’elles sont mes motivations pour porter la flamme ? Qu’est-ce que je fais pour partager mon message ? J’étais dans un tel état d’épuisement que je ne sais plus trop ce que j’ai répondu, la seule chose que je me souvienne, c’est d’avoir donnée des réponses très brèves contrairement à mon habitude.
Aux vues de mes convictions qui ne changent pas malgré le temps qui passe, j’ai dû répondre quelque chose du genre « transmettre le message, qu’il est possible de réussir malgré les barrières qui se dressent devant soi » et que « je fais passer le message à travers mon entreprise » (je vous le fais en version courte, étant donné que ça va être le fil conducteur de toute cette suite d’articles).
Avant d’aller plus loin, il est important de se remettre dans le contexte. L’année 2023 était à mon sens la plus dure à mener de toute ma vie. Aux vues de mon vécu, ce n’est vraiment pas à prendre à la légère.
J’avais un pied en France et un pied en République Centrafricaine pour mener le projet « Âla bâa ködörö tî mbï ! » (« Regardez mon pays ! » en sango langue officielle de la République Centrafricaine). Entre études de marché, établissement du dossier de présentation, etc… à cela s’ajoute, continuer à faire tourner mon entreprise et être une maman. Bien que je sois sur tous les fronts, ma fille est et restera toujours une priorité en toute circonstances. J’ai eu des journées où j’ai n’ai eu que 30-45 min de sommeil ! Quand j’y repense, je ne sais pas comment j’ai fait pour tenir sur un plan purement biologique, c’était un rythme intenable pour le corps.
Quelques semaines, après avoir postulé pour porter la flamme Olympique, j’ai dû prendre l’une des décisions les plus dur de ma vie, devoir partir a la hâte à Bangui pour rejoindre ma partenaire Véronique ENDJINDJOTOGO (Présidente-Fondatrice de l’ONG ADLCP), elle était déjà sur le territoire depuis juillet pour le projet « Âla bâa ködörö tî mbï !« , et qui attendait mon arrivée pour revenir en France.
Le voyage qui devait initialement durée 3 semaines a fini par s’allonger à 2 mois. Mon ordinateur portable à littéralement prit feu en pleine nuit, 10 jours après mon arrivée (un immense merci à ma nièce qui a détruit mon disque dur en 2020 contenant 10 ans de vie et qui m’a poussé à tout sauvegarder en ligne depuis). Cerise sur le gâteau, je suis revenue infecté du paludisme qui a été diagnostiqué 2 mois après mon retour.
Pour autant, Véronique et moi avons réussi à obtenir ce que nous souhaitions, le soutien de différents Ministères de l’État Centrafricain, non sans difficulté. Je suis néanmoins rentrée de ses 2 mois complètement vidés et j’en paie les conséquences aujourd’hui encore.
Ce qu’il faut également retenir, c’est que malgré la maladie, j’ai tenté tant bien que mal d’assurer professionnellement, surtout la semaine du 29 janvier où mon apprentie revenait en entreprise et j’accueillais une stagiaire. Le week-end précédent son arrivée, j’en étais même arrivée à faire un épisode d’hallucination. Il était pour moi hors de question, malgré mon état de santé de ne pas être présent au minimum pour la stagiaire, ceci peut avoir des conséquences sur sa scolarité et sa motivation. C’est pourquoi, je me suis rendue au travail malgré mon état. Une très mauvaise décision, j’ai fini par perdre connaissance l’espace de quelques secondes avant d’apprendre le lendemain matin que j’avais le paludisme.
Ce petit topo établi, revenons-en à nos moutons… C’est durant mon séjour à Bangui à la mi-novembre que j’ai reçu un e-mail me demandant de retourner un formulaire signé pour donner mon autorisation à l’État pour une enquête administrative à mon propos et pour accepter plusieurs aspects juridiques avant le 01 décembre 2023. À ce moment précis, pour moi, c’était fini, c’était à mes yeux mission impossible d’avoir accès à un ordinateur, une imprimante et à une connexion internet qui permet de télécharger et de téléverser le dit document dans le délai imparti.
Au final, une dizaine de jours après j’avais reçu un e-mail d’information offrant la possibilité de le faire en ligne via le compte Paris 2024, depuis mon téléphone portable. Ce qui en temps normal aurait dû prendre -10 min m’a pris 20-30 min tellement, la connexion était instable, chaque clique était une prière pour finaliser ma candidature, mais… j’ai fini par y parvenir.
Le 15 janvier était la date d’annonce des personnes sélectionnées, pour tout vous dire, j’avais complètement oublié avec mes soucis de santé ! C’est dans ma navigation quotidienne sur Facebook que j’ai vu passer un article du Dauphiné Libéré annonçant les noms de certains porteurs de flamme qui m’a fait me souvenir avoir postulé. On était déjà 2/3 jours après l’annonce, en vérifiant ma boîte mail, il n’y avait rien.
Il n’y a pas besoin d’être devin pour comprendre que je n’avais pas été retenu pour porter la flamme. Ceci va être confirmé le 23 janvier avec la réception d’un e-mail que je n’ai pas pu complètement lire étant en plein pic du paludisme. Sincèrement, à ce stade de l’histoire, je suis dans un tel état de fatigue, maux de tête… Que la nouvelle est passée encore plus facilement qu’une lettre à la poste.
Vous devez sûrement vous demander, mais comment elle a fini par être éclaireuse pour le Relais de la Flamme Olympique Paris 2024 si sa candidature n’a pas été retenue ? La réponse arrive tout de suite.
C’est le 13 février que j’ai reçu, l’appel de la part de la Banque Populaire Auvergne-Rhône-Alpes, m’annonçant que j’allais finalement faire partie de leurs 500 éclaireurs qui porteront la flamme. Pour ma part, ça sera le 20 juin à Pierrelatte pour l’emmener à Valence, ceci est possible dans la mesure où la personne initialement sélectionnée s’est désistée.
Vous savez maintenant comment j’ai été amené à porter la flamme Olympique pour Paris 2024 à Pierrelatte. Je vous parle de cette journée historique où j’ai levé le flambeau à Pierrelatte dans l’article « La Flamme Olympique à Pierrelatte« .
A vos ciseaux et bonne lecture !
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