Journée internationale des droits des femmes 2023
Pour journée internationale des droits des femmes 2023, j’ai été conviée par Mérédith CAMBONIE, qui travaille chez mon partenaire n°1 depuis 2014, l’ADIE (c’est-à-dire depuis le commencement). Au « Forum de l’emploi et de l’entrepreneuriat au féminin », organisé par Grenoble Alpes Métropole au Stade des Alpes.
À cette occasion, je me suis fait une robe en wax de Bangui, bazin du Burkina Faso et satin de soie de chez Toto tissu Grenoble, avec l’aide de ma stagiaire Saygai MORADA. Elle est d’origine laotienne, au lycée Jacques Prévert à Fontaine et souhaite devenir architecte d’intérieur.
Un wax pour Journée internationale des droits des femmes 2023 de Bangui à Grenoble
Le wax a été ramené de Bangui par mon frère qui y était le mois dernier.
Le pagne a été acheté auprès d’une entrepreneure centrafricaine, Stella, mère célibataire de 2 enfants qui tient un commerce de produits du quotidien au marché Sango à Bangui. En parallèle, elle vend des pagnes notamment pour la journée internationale de la femme.
J’ai découvert toute sa collection en surfant sur Facebook, elle a tagué une de mes contacts dans une publication. C’est Maëva, mon apprentie qui a choisi celui-ci, et elle a bien eu raison, aux vues du résultat. Vous pouvez dès à présent découvrir tout l’univers de Stella et son magasin sur sa page Facebook : Stella Kogres Diana.
« La femme sage bâti sa maison »
Comme toujours, j’aime mixer le wax avec d’autres tissus, très sincèrement, je n’ai pas eu à chercher longtemps. Il suffisait de regarder dans les chutes que mes clients m’autorisent à garder.
J’ai choisi de l’associé avec une chute de bazin, qui vient tout droit du Burkina Faso, que j’avais travaillé en 2017 pour une de mes cliente, qui était invitée à un mariage burkinabé (et dont la dot était ce tissu). Au départ, je voulais mettre le bazin également sur le pied de col, les bracelets et la patte de boutonnage, néanmoins qui dit chutes, dit limité.
C’est pourquoi, j’ai dû prendre un troisième tissu, le satin de soie noir de chez Toto Tissu Grenoble, c’est une chute qui traîne dans mes tiroirs depuis bien trop longtemps ! Si je ne me trompe pas, je l’ai utilisée pour la robe de soirée de l’an 2015 ou 2016 d’une de mes cousines à Grenoble. J’avais vraiment peur que cela casse l’esthétique de la robe, mais au final, c’est bien tombé et ça rehausse le tout.
Vous noterez le choix des boutons fantaisies qui n’est absolument pas dans mes habitudes, je préfère la sobriété.
Je vous avoue que je n’aime pas faire les vêtements avec des boutons parce que c’est la dernière étape qui plus est, de finition. S’il y a une erreur de pointage ou que les boutonnières soient mal brodées et c’est partie pour un long moment de galère, qui peut parfois aboutir à devoir refaire complètement la patte de boutonnage.
C’est également pour ses raisons que souvent, j’évite les boutons fantaisie, au-delà du fait que parfois cela fasse tcheap.
Je voulais mettre à la base des boutons ronds nacrés qui sont en stock, puis je me suis dit que je me fais tellement rarement quelque chose pour moi, qu’il fallait me faire plaisir ! Nous sommes alors parties avec ma stagiaire Say’ à Mondial Tissus Comboire Échirolles, et elle m’a montré ses magnifiques boutons cœur nacrés de 15 mm.
Elle m’a bien cerné en 3 jours de stage, elle saura gérer ses futurs clients à la perfection.
Mais, et bien oui, s’il n’y avait pas un, mais ça ne serait pas drôle ! Il fallait 11 boutons et comme par hasard, il ne restait en stock que 2 paquets de 4 boutons soit 8 boutons, du coup, on a complété avec un paquet de boutons fleurs nacré de 15 mm. On a pris le temps toutes les 2 pour choisir comment positionner les boutons de manière à ce que ce soit les boutons cœurs qui soient les plus visibles.
Une photographe, une rencontre et une collaboration de dernière minute
Quand j’ai fini la robe, je me suis dit qu’il serait dommage ne pas la mettre en avant, surtout aux vues du message qu’elle porte. C’est pourquoi, je me suis tournée vers Émilie Bunel.
Émilie Bunel est une maman de 3 enfants, de Charavines. Elle a eu son première appareil photo argentique à 5 ans. Autant dire qu’elle a plongé très tôt dedans. Autodidacte, elle se professionnalise auprès d’artistes amateurs et professionnels. À seulement 17 ans, elle devient de photographe de mode !
Quel parcours singulier !
Nous nous sommes rencontrées par le biais de mon site internet, elle m’a envoyé un message via mon formulaire en ligne pour faire une collaboration dans le cadre de l’un de ses projets et j’ai accepté sans hésiter. Depuis nous sommes restées en relation.
“Chaque photo, a ce pouvoir intemporel de réveiller des souvenirs, même les plus anciens. Un visage, un lieu…Elle nous ouvre tellement de portes sur notre inconscient, Elle est notre mémoire” Emilie BUNEL
Vous pouvez découvrir son travail sur son compte Instagram : @lesrefletsduvent_
J’ai tenu faire le shooting à Villeneuve et plus précisément à proximité de l’emplacement de mon collège qui a été détruit après un incendie en 2017. Un lieu hautement symbolique, c’est ici que l’envie d’entreprendre m’a prise à 15 ans. Pour faire écho à ce qui est inscrit sur le tissu wax.
Merci à Émilie, d’avoir accepté de faire le shooting à la dernière minute pour me permettre d’avoir de jolies photos d’illustrations, et à ma stagiaire Say’ pour son aide précieuse pour la réalisation de la robe.
Je me fais rarement des créations pour moi. En effet, je ne sais pas pour quelle raison, la patience dont je fais part pour mes clients, s’envole lorsque c’est pour moi.
Ce fut un consensus de femmes, qui ont permis de faire aboutir ce projet, mais pas que… Un merci tout particulier à mon frère, qui a pu faire le lien entre Bangui et Grenoble.
Le prochain l’épisode 2 de mon retour aux sources arrive bientôt, en attendant vous pouvez vous satisfaire de « Épisode 1 |Bangui mon retour aux sources« .
En attendant, à vos ciseaux et bonne lecture !
